Français, Françaises, Gauchers, Gauchistes, Droitiers, Lepenistes, Médecins malgré lui et Malades imaginaires,
En ces heures sombres, entre plans d’austérité et austérité recommandée, entre turgescence FNiste, stagnation centriste, et débandade sarkoziste, entre crise de l’euro et liposuccion de la Grèce de la vache Europe, il est bon de se tourner vers la science, et non plus vers son voisin allemand, ou vers Dieu, qui, si l’on en croit certains courants franc-maçonniques, est à l’intérieur de nous. Mais cela n’a rien à voir avec le sujet. Quoique ! Tournons-nous donc vers la science, et le FLAG, front de libération des addictions génitales usera volontiers du DCM IV (Diagnostic and stastitical Manuel of Mentals desorders) pour vous parler d’une maladie mal connue, difficile à soigner, dont la rémission peut demander 70 ans, et qui de ce fait contraint considérablement l’entité du malade : le syndrome difficult sex kontrol, plus communément appelé le Di. Es. Kay. On le dit en anglais pour deux raisons idiopathiques, d’abord le DCM IV est une référence anglosaxone, ensuite le syndrome Di Es Kay est une maladie qui se déclenche plus facilement à l’étranger.
Comme tout syndrome d’ordre psychique, on reconnaît le Di Es Kay à certains signes avant-coureurs incontournables. En effet, s’il peut être vécu de manière inactive pendant plusieurs années, c’est-à-dire terré dans l’inconscient collectif, il peut se déclencher d’un seul coup et déstabiliser tout l’équilibre de l’individu et ses partis. Qui concerne-t-il ? Il concerne essentiellement des personnes d’âge mûr qui ont un goût avéré pour l’effort et les jolies femmes ; l’individu qui souffre du difficult sex kontrol est souvent un homme engagé, qui n’a pas peur du labeur, qui a besoin de vivre dans un rythme de travail effréné et qui envisage un titre. Son complexe de supériorité l’invite à prendre ou à convoiter de grandes responsabilités, ce qui est souvent une gêne pour l’entourage, le plus proche comme le plus opposé. Souvent érotomane, il voue un culte immodéré pour le pouvoir. Entre conviction délirante d’être aimé par les autres et désir d’assujettir la secrétaire trentenaire au rang d’objets, parfois à caractère sexuel, la personne atteinte de difficult sex kontrol peut donner à voir quelqu’un qu’il n’est pas. On parle souvent de dédoublement de la personnalité qui n’est rien de plus qu’une forme de schizophrénie aliénante où l’individu détruit ses convictions sociales par des excès de signes de richesses ostentatoires. En d’autres termes, le pouvoir appelle le sexe, le sexe appelle les Porsche, les truies finissent chez Berlusconi, célèbre malade incurable du difficult sex kontrol, et qui a d’ailleurs trouvé un remède à son désordre psychique, le Bunga Bunga : forme médicalisée du difficult sex kontrol. Le Bunga Bunga est au Di Es Kay ce que le subutex est à l’héroïne. Alors, on le dit en italien, la terminologie est certes plus empirique, même un peu rustre, mais on sait combien les italiens sont plus à l’aise avec leurs mains qu’avec leur cerveau.
Alors bien sûr, en phase aigue, les signes du Di Es Kay sont évidents et il est difficile de s’y méprendre. L’individu aura tendance à se promener nu, et à montrer sa nudité à qui ouvrira malencontreusement la porte pour lustrer comme il se doit les barreaux du fauteuil, faire reluire le service trois pièces ou tout simplement donner un coup de balai vigoureux. Ce qui peut ressembler à une situation cocasse est souvent amalgamé à une forme d’agression démesurée. Certains naïfs pourraient s’y tromper.
Deux possibilités de coups montés, de soins, ma fourche à languer, pour éviter que ce syndrome puisse perturber l’équilibre d’autres personnes, puisqu’il faut savoir que c’est un syndrome contagieux. Il faut donc absolument éviter tout contact avec le malade qui dès le début de son difficult sex kontrol se trouve en phase terminale.
La première méthode, curative, met l’individu en quarantaine immédiate afin de lui fournir toute la médication nécessaire. Cessation de responsabilité, arythmie des cycles du sommeil, camisole de poignets, ablation des réuniomes européens… Les meilleurs soins sont promulgués au centre de soin de rikers island.
La seconde méthode, préventive cette fois-ci, permet au patient de ne plus avoir à se projeter dans l’avenir. Diminution des facultés fantasmatiques, inéligibilité primaire, le tout est de stopper toute illusion chez le patient. Le traitement s’accompagne bien sûr d’une médicamentation importante avec des cachets contre le goût du pouvoir, un sirop contre le goût du sexe, un spray contre les responsabilités, et une psychothérapie contre les penchants socialistes inopportuns. Le traitement est à vie pour éviter les risques de rechute.
A qui souffre du Di Es Kay, il est bon de rappeler qu’il n’y a pas de vaccin, s’il n’y a pas de virus. C’est-à-dire, il est très facile d’être pris pour un malade quand on a de fortes prédispositions à ce genre de syndrome. La rémission est possible, même si on a abandonné l’idée de guérison miraculeuse.
La semaine prochaine, nous parlerons du priapisme, érection incontrôlée sans stimulant érotique, connu sous le nom de la théorie du complot. C’était la page médicale du Flag, front de libération des addictions génitales.
La rédaction du flag vous quitte en vous laissant deux dernières infos : l’hôpital de rikers island passe en ce moment un merveilleux film de François Truffaut : L’homme qui aimait les femmes. Amis lecteurs, n’oubliez pas cette loi cinématographique : la présomption d’innocence, c’est tout ce qui reste quand tout nous condamne. En vous remerciant.