Comme vous, je suis français.
Né en France de père français et de mère française, ma famille était déjà en France en 1789. On m’a élevé dans la peur, l’abnégation et le catholicisme et aujourd’hui, je peux dire que je suis croyant.
Je paye des impôts. Ma vie est taxée sans interruption, du matin quand je me lève au soir quand je me couche. Quand je dors et elle le sera le jour de mon dernier souffle.
J’ai le droit de vote les dimanche électoraux, et le droit de me taire tout le reste des semaines qui se suivent, en attendant un éventuel changement, ou Godot ou la mort. En 18 ans, j’ai voté à gauche, à droite, à l’extrême gauche et au centre. A qui me contraindront-ils en 2017 ?
Je me suis indigné quand j’ai lu Stéphane Hessel et me suis charlisé quand je n’ai pas pu lire mon hebdomadaire en janvier 2015.
Je suis père et mari et fils et homme et chef d’entreprise. J’ai deux enfants, une femme, des parents, des amis et quatre employés.
Je suis passionné et déçu. Je peux m’enthousiasmer comme je peux me consterner. Je suis une palette d’émotions.
Je suis idiot souvent comme je suis intelligent parfois et volontaire toujours.
Je travaille dans la santé, je travaille dans l’éducation. Je prends soin des enfants d’aujourd’hui et j’élève les adultes de demain.
J’écris, parle et aime la langue française. Je n’aime pas la voir mal orthographiée quand ce n’est pas publicitaire, je n’aime pas la voir maltraitée par la bêtise, et ridiculisée par l’illettrisme. Je suis moyen en anglais, et lamentable dans toutes les autres langues. Tout cela, je le dois à l’école réformée de la République « réformante ».
Je n’ai pas fait mon service militaire. Je n’étais pas objecteur de conscience. J’étais trop jeune pour comprendre ce qu’était le patriotisme. J’ai craché sur la police et les représentants de l’ordre comme n’importe quel jeune idéaliste qui a fait des études universitaires. J’ai pris une claque quand un jeune militaire d’outre-mer m’a parlé de l’honneur qu’il ressentait de défendre les Valeurs de la France, et de sa fierté d’avoir versé son sang sucré pour que je serve ma bile amère.
Je suis comme vous. Je suis français, je suis Personne. Je veux que cela change, dites-le à nos hommes et à nos femmes politiques.
J’avais conscience de tout cela, mais je ne faisais rien. Je jugeais au plus facile, j’acceptais par habitude, j’agissais sans effort.
Ce matin, dans mon poste radio, j’écoutais un journaliste libre et neutre parler de la brutalité policière face aux migrants qui cherchent par n’importe quel moyen illégal et dangereux de passer en Angleterre. Les associations qui défendent les droits de l’Homme dénoncent, le ministère de l’intérieur s’offusque, les journalistes démontrent et les hommes jugent. Ah oui, la police tente de se défendre de ces accusations régulières. Mais que pourrait-elle faire de plus ? Ne lui a-t-on pas demandé d’intervenir face à l’immigration ? N’a-t-elle pas des quotas pour maintenir des budgets ?
Repousser l’envahisseur, n’est-ce pas une idée aussi vieille que l’homme ? Bien sûr que ces images sont choquantes et cette brutalité inadmissible. Mais Personne ne veut comprendre que c’est dans la nature de l’homme. Nous avons des références de cette violence depuis la nuit des temps. L’Homme est violent avec ou sans loi. C’est ainsi, que cela vous plaise ou non ! L’homme est violent comme il est généreux, il est bon comme il est mauvais. Il est manichéen et plus encore.
Alors la police est-elle responsable ? Aujourd’hui, ce que je vois, malheureusement, ce sont des hommes qui empêchent d’autres hommes d’atteindre à utopique Eldorado. Les uns jouent de leur statut d’Homme avec des droits universels ignorés dans leur pays d’origine, et les autres subissent leur statut d’homme avec des devoirs que des politiciens leur imposent par voie journalistique.
Ils doivent mener une action d’ordre sans les moyens pour le faire, pourquoi ? Pour garantir nos privilèges, nos valeurs, notre confort, notre union, notre nationalité ! Bien sûr que oui. Alors oui, ils abusent. Abusus non tollit usum ! Vous le savez pourtant très bien malgré la poutre que vous rend aveugle.
L’immigration illégale, incontrôlée, dangereuse est un cancer pour les pays d’accueil comme pour les nations et les peuples qui cherchent mieux ailleurs. C’est une triste et consternante réalité. Les immigrés sont de belles et braves Personnes. Le brassage ethnique est un régal d’humanisme et de progrès. Mais tout cela est possible quand les flux sont maîtrisés par rapport et dans l’intérêt de tous. Voilà pourquoi, dans notre quotidien, c’est un cancer. Parce qu’il n’y a plus d’oppositions et de limites à l’abus ! Prenons le domaine de la santé que je connais mieux et le parallèle sera plus explicite. Jouir avec modération et occasionnellement ou de l’alcool, ou du tabac, ou de drogues, ou des mets divins et trop calorifiques ne tuent pas. L’excès constant d’un seul de ces produits conduit à un cancer d’une partie du corps puis à sa généralisation.
Maintenant parlons des méthodes de lutter contre un cancer. Y en a-t-il de douces ? Demandons aux Personnes qui ont subit une exérèse, une chimiothérapie, une radiothérapie.
Voilà, comme pour tout, malheureusement, avant de trouver les méthodes douces, les méthodes acceptables, et bien oui il y a les méthodes fortes et ancestrales auxquelles on s’abandonne à défaut. Celles-ci sont utilisés toujours pour les mêmes raisons : urgence, peu de moyens, manque de soutien, manque de connaissance, hérédité, perte des illusions. Parce que parfois, aussi inadmissible que cela puisse paraître devant nos postes de télévision et nos écrans d’ordinateur, il n’y a plus d’autres choix que celui de céder. Des hommes de la Police ont cédé et céderont encore parce que nous les avons abandonnés dans un paradoxe.
Personne ne doit juger, Personne ne doit accepter, Personne doit agir.
C’est à nous d’écrire nos lois et de les faire appliquer. Ce n’est plus à une minorité de petits contribuables fonctionnarisés, imbus par leur prestige, leur arrogance, leurs beaux costumes, leurs pirouettes, leurs pipeaux, leurs bavardages, que nous devons laisser la possibilité de nous présenter des programmes et de bafouer leurs engagements. Ils ont fait de la politique leur métier, leur fortune, leur protection contre leur propre débordement, quand ce ne sont pas des dérapages ou des détournements.
Le seul, l’unique, le vrai obstacle de notre nation au bon sens, au progrès à l’avenir est la politique et ses représentants. Il faut changer la politique, redonner le pouvoir au peuple. Comme nous avons fait chuter la monarchie, nous devons dissoudre la 5ème République.
Je voudrais que nous, Peuple, nous, Nation, nous Personne, nous décidions de notre destinée, des valeurs que nous voulons donner à la France. Proposons nos idées, nos combats, nos luttes, notre manière de voir le partage. Nous sommes les plus nombreux et nous avons fait le choix de tout leur céder. Nous leur avons offert des privilèges que moralement nous nous refusons tous les jours. Nous leur avons permis de niveler notre société par le bas.
Comme vous, je suis personne et je veux que cela change. Créons un refuge à nos idées, établissons un groupe de lecteurs qui pourra les réunir, issu du peuple, et plus des politiques. N’attendons plus leur programme, leur mensonge. Il est temps de faire notre programme et de leur le soumettre, et de les obliger à y répondre.